Devenir éducateur canin: le parcours de Emmanuelle de CYNONYX

Par le biais d'un petit entretien, nous avons choisi de vous présenter une de nos anciennes élèves. En 2019, Emmanuelle a suivi la formation  "Educateur canin comportementaliste en positif" dispensée par Anim'Heureux, pour devenir éducateur canin. Vous pouvez télécharger ici le programme de cette formation . 

Maintenant, on va revenir un peu en arrière ! Que faisais- tu avant ? Raconte-nous un peu ton rythme/style de vie de l’époque.

"j’ai travaillé comme infirmière dans des services de pointe pendant 15ans. j’ai également eu 4 enfants. Donc beaucoup de travail, beaucoup d’organisation. Peu de temps pour moi."

Pourrais-tu nous expliquer comment cette idée de devenir éducateur canin t’est apparue ? Un chien « spécial » a-t-il croisé ton chemin ?

"Avant d’être infirmière, étant jeune adolescente, je souhaitais élever des chiens, j’en ai eu 2 que j’ai éduqué moi-même, puis j’ai bifurqué dans le monde du cheval, et passé un diplôme agricole dans l’élevage. Par la suite, je me suis orientée dans les soins pour avoir un métier plus stable. Nous avons repris un chien dans notre famille, et à ce moment là ma passion originelle m’est revenue en pleine face. Ce chien, « Onyx », s’est avéré développer de la réactivité envers les congénères et c’est à ce moment là que je me suis intéressée à l’éducation canine- immédiatement positive puisque j’étais déjà tournée et formée à la parentalité positive, c’était donc logique."

Quelles sont les questions que tu t’es posées au moment de prendre ta décision de reconversion professionnelle ? As-tu longtemps hésité ? Qu’est ce qui t’a convaincu de franchir le cap vers ta nouvelle vie ? Pourquoi as-tu choisi Anim’Heureux pour ta formation initiale ?

"Changer de métier était une obligation : j’étais en burn-out après 15ans de bons et loyaux services pour très peu de reconnaissance. J’ai démissionné sans aucune garantie derrière. Je n’ai pas hésité. La vie d’avant n’était tout simplement plus possible. J’ai choisi Anim’Heureux sur plusieurs critères : organisationnel (proche de chez moi, horaires adaptés à ma vie de famille, théorie par correspondance ) , éducation positive (référencée team cap dog, bagage de patricia ), du présentiel sur le terrain."

Et maintenant, quel est ton rythme/style de vie actuel ? Comment se déroulent tes journées?

"Aujourd’hui je gère mon planning : je place les séances, bilans, cours et balades quand je le souhaite et ou je le souhaite . Je passe beaucoup de temps sur les réseaux à « communiquer », au moins une à deux heures par jour. De même, il y a un temps pour rédiger des comptes rendu de bilan sur ordinateur. Mais aussi pour continuer à se former, et à s’intéresser au monde canin qui évolue et progresse constamment. Je place 2 à 3 rdv par jour, car je travaille surtout en individuel, et je dois compter les temps de déplacement. Et comme je souhaite conserver du temps pour faire du sport et balader mes chiens, je ne peux pas trop remplir mes journées. De plus j’ai appris à savoir me ménager pour conserver la motivation."

Revenons à ton métier maintenant ! Y a-t-il des choses que tu imaginais différemment ? Par rapport aux clients, aux chiens, ou encore à l’exercice de ta profession, etc. ?

"J’ai la chance d’avoir une solide connaissance de l’humain, et celui-ci dans les pires moments, donc je sais comment écouter, conseiller, me positionner face à lui. Je suis surprise de trouver peu de personnes encore dans des poncifs éculés sur la dominance et la hiérarchie. La plupart des personnes que je rencontre sont motivées et ont à cœur de bien faire." 

Après quelques mois d’activité, comment définirais-tu tes valeurs, ton éthique au quotidien ? Quels moyens utilise-tu pour faire passer ton message au plus grand nombre ? Si tu devais donner un seul conseil à un humain qui partage sa vie avec un chien, tu dirais quoi ? 

"Mes valeurs sont le respect du chien et de l’humain. Je vois plus notre métier comme le moyen de traduire les besoins du chien à l’humain et de permettre une juste cohabitation paisible entre eux. L’obéissance pour l’obéissance ne fait pas partie de ce que je souhaite transmettre. Je communique le fond de mes pensées via des articles sur ma page Facebook et ce moyen de communication me semble parler à un grand nombre de personnes qui souhaitent également une relation plus authentique avec leur compagnon poilu. Je pense être une passeuse de connaissances plus qu’une éducatrice. Si je devais donner un seul conseil, ce serait celui d’observer, observer son chien pour le connaître, le comprendre et enfin résoudre."

Au final, comment se sont passés ces derniers mois ? As-tu des remords, des regrets ? Y’a- t-il des choses que tu ferais différemment si tu te lançais maintenant ? Regrette-tu ta vie d’avant ?

"La difficulté : fédérer autour d’un même lieu et d’un même horaire une clientèle naissante pour un cours collectif, lorsqu’on habite dans une région rurale. Les confinements n’ont pas aidé non plus en ce sens, mais janvier démarre très fort. Aucun remords ou regrets, j’ai bien pris le temps avant de démarrer. j’ai bien étudié le petit monde canin et les réseaux sociaux pour chercher comment mettre en avant « ma patte », et cela à fonctionné ! Mes articles sont plébiscités par mes pairs et mis en avant par eux, le syndrome de l’imposteur que l’on peut connaître au début m’a quitté totalement. Je ne regrette absolument rien, je vis ma meilleure vie, voir progresser mon entreprise est un vrai plaisir et découvrir chaque jour de nouveaux challenges avec des nouveaux toutous est hyper stimulant !"

Merci à toi Emmanuelle, pour nous avoir témoigner ton quotidien. On voit que tu es passionnée et tu te bats, chaque jour, pour une éducation et un respect autant de l'humain que de l'animal !  Bravo pour cette belle réussite !